Je me demandais hier ce qui me gênait tant dans cette overdose d’images et de vidéos à laquelle il est difficile d’échapper, tant c’est un plaisir facile…
Et m’est venue cette évidence qu’être spectateur est tellement plus facile qu’être acteur, mais aussi tellement plus emprisonnant parce qu’on y perd tout simplement son pouvoir de décision.
C’est « l’extérieur » qui nous remplit sans aucune action de notre part.
Alors j’ai fait le lien avec notre soumission à l’autre, ou à la société, quand on les laisse décider pour nous, par facilité, par manque d’énergie et finalement par paresse.
C’est grâce à ma petite-fille de 5 ans que j’ai ressenti cela.
Quand elle est inquiète ou stressée, son réflexe est de demander à regarder un dessin animé. Ce que j’avais tendance à accepter, croyant lui faire plaisir, et plus tristement (et inconsciemment jusqu’à peu) pour éviter d’avoir à l’aider à traverser ses émotions, qui allaient réveiller les miennes…
Hier, j’ai tenu bon, parce que ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vue et que mon intuition me guidait vers autre chose.
D’abord, elle m’a, en quelque sorte, ”reproché” de s’ennuyer.
Je lui ai alors dit : « Tant mieux, tu vas pouvoir trouver de quoi tu as envie ». Comme elle ne savait pas, je lui ai proposé des jeux, et elle répondait non à tout !
Mais quand j’ai proposé de lire des histoires, son oui a jailli.
Et, on a passé un moment magique, lovées sur le canapé, à lire toutes celles qu’elle avait choisies.
Petit à petit, j’ai perçu sa détente et son bien-être grandir… peut-être tout simplement parce qu’on avait ce temps, décidé et vécu ensemble, où on inventait, où on créait notre histoire, où notre imagination avait le temps de s’épanouir.
Et elle a eu cette phrase délicieuse : « Je m’ennuie plus, et je manque plus maman »…
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