Une amie l’autre jour m’a parlé d’elle. Puis j’ai écrit ce texte.
Ah tu l’as bien voulu !
Cette phrase je l’entends chaque soir en m’endormant, et chaque matin au réveil. La journée, je suis sans doute trop occupée pour y faire attention, mais je suis sûre qu’elle me murmure à l’oreille.
Ce que j’ai voulu c’est une vie heureuse et équilibrée. Chaque choix que j’ai fait, je l’ai fait en pensant à cette vie. Cette vie de guingois qui semble se refuser à l’équilibre !
Ah tu l’as bien voulu !
Comme un reproche pour ne pas vivre cette vie rêvée que d’autres paraissent avoir.
Qu’est-ce qui ne va pas en moi ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter tout ça ? Qu’est-ce que j’ai à apprendre, que je n’ai pas encore compris et que la vie persiste à vouloir me dire à travers toutes ces difficultés ?
N’exagérons rien ! J’ai une vie heureuse, mais à certains moments bien trop secouée à mon goût, heureuse, mais manquant d’une certaine simplicité !
Et ma vie heureuse est comme en équilibre, elle semble pouvoir basculer à tout moment.
Quand je me raisonne, je sais qu’elle ne va pas s’écrouler ainsi, mais quand l’angoisse me prend, le soir, la nuit, je l’entends me chuchoter : Ah tu l’as bien voulu !
Mais non ! Je n’ai jamais voulu les difficultés traversées en serrant les poings et les dents ! Je n’ai jamais désiré souffrir, physiquement, émotionnellement ! Quelle idée ! Qui voudrait souffrir ainsi ? Personne bien sûr !
Non je ne l’ai pas voulu ! Que ce soit bien clair !
Mon souhait ?… L’équilibre. Un bonheur tranquille, qui ne risque pas de chavirer au moindre coup de vent. Une vie où mes enfants ne sont pas confrontés à de trop gros problèmes, où ils sont épargnés.
Il me faut relativiser, je sais. Nous ne sommes pas confrontés à la guerre, à la misère, à la faim. Mais si l’équilibre pouvait s’installer en moi et dans ma vie, là je serais prête à entendre cette petite phrase soir et matin, et même tout au long de la journée : Ah ! Tu l’as bien voulu !
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