Sept ans que nous sommes présents sur ce salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, sur le stand collectif des Pays de la Loire, dont la logistique était cette année assurée par la librairie de l’Atalante (merci à toute l’équipe présente !).
Ce cru 2009 ne nous a pas semblé plus vide ou plus tourné vers les grosses maisons que les six éditions précédentes que nous avons connues. Comme d’habitude, nous avons eu de belles rencontres. Comme d’habitude, nous avons croisé quelques râleurs. Comme d’habitude, nous avons eu très chaud !
Ce salon est basé sur un format très convenu :
- les gros payent très cher, ont de gros stands et sont visibles,
- les petits payant moins, ont de petits stands et ne sont pas visibles.
Ce n’est guère plus compliqué que cela.
De son côté, le public a le choix entre :
- aller vers les gros stands bling-bling bien placés,
- ou s’aventurer dans les allées et s’arrêter au gré de son intuition.
Sur les stands des gros éditeurs, il y a des vendeurs, le plus souvent des stagiaires contents le premier jour, et désabusés dès le 3e jour.
Sur les stands des petits éditeurs, vous pouvez croiser les éditeurs en personne (si, si, ça arrive !)
Avouons-le : sur la trentaine de salons auxquels nous participons dans l’année, celui de Montreuil n’est pas notre préféré. Pour être encore plus clairs : si la Région Pays-de-la-Loire ne nous aidait pas en finançant le stand régional, nous ne serions pas présents.
Ceci dit, c’est un rendez-vous que nous maintenons, notamment pour rencontrer des auteur(e)s et des illustrateurs/trices.
Et si l’on regarde bien, dans notre catalogue, plusieurs livres n’auraient sans doute pas vu le jour sans ce salon :
- Juste une rencontre : Lise est arrivée avec son carton sous le bras, un tirage laser de son histoire… Et les dés étaient jetés, une seule rencontre a suffit.
- Tom et Rico : Galou passait de stand en stand avec son projet de fin d’étude… Un an après, le livre était sur le stand.
- Contes par-delà l’horizon : C’est sur Montreuil que nous avons rencontré Adrien (l’illustrateur), nous gardons toujours en mémoire son cheval sur le clocher.
Etonnant que ce salon n’organise pas un focus sur ces livres « nés du salon »…
Principal regret pour nous cette année : nous avons croisé moins d’illustrateurs et illustratrices que d’habitude. Un bruit de couloir circulait indiquant que l’organisation leur demandait de ne pas trop se rendre sur les stands pour présenter leur book. Dommage…
Pour répondre à Annabel, de Paris :
Non, les petits éditeurs n’ont pas disparu, non le prix des stands n’a pas flambé. Mais peut-être assiste-t-on à une forme de ras-le-bol des petits qui se demandent « à quoi ça sert de venir si personne ne nous voit ».
De mémoire, le ticket d’entrée pour un petit éditeur est entre 600 et 1000 euros. Cette année, un rapide sondage auprès de nos confrères a confirmé que peu d’entre eux rentraient dans leurs frais.
Certes, à continuer ainsi, les petits vont se faire de plus en plus discrets, mais ne vous en faites pas : les petits sont bien présents sur les salons en région.
.
Un post coup de gueule très intéressant qui conforte ce que j'en ai perçu en voyant les photos des uns et des autres et aussi quelques commentaires par ci par là! En effet, mettre en avant les albums nés au salon serait une très belle idée!
L'idée de rencontre auteurs-illustrateurs-editeurs est bien loin hélas dans ce salon, en tant qu'illustrateur on peine à voir les éditeurs, remplacés le plus souvent par des vendeurs, un salon de ventes de livres plutôt au final. Heureusement qu'il y a des personnes humaines encore sur ce salon… Ca fait du bien quand on se sent dans une usine.